Addiction à l’alcool

Addiction à l’alcool

L’alcoolisme est l’incapacité à maîtriser sa consommation d’alcool en raison d’une dépendance.
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Il existe un usage simple d’alcool avec des seuils d’usage qui, s’ils sont respectés, n’exposent en théorie pas à un sur-risque ou bien à des risques très faibles de conséquences médicales ou sociales.

Sur la base de données internationale, on a retenu les seuils d’usage suivants comme ceux correspondant à l’usage simple d’alcool :

  • Jamais plus de 4 verres-standard par occasion lors d’un usage ponctuel
  • Pas plus de 21 verres-standard par semaine pour un homme
  • Pas plus de 14 verres-standard par semaine pour une femme

On appelle verre-standard un volume contenant 10 g d’alcool pur, soit environ 10 cl de vin, 25 cl de bière à 4°, ou 3 cl d’un alcool fort type whisky à 40°.

1-Epidémiologie

En règle générale, le risque d’alcoolisme est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Toutefois, l’incidence de l’alcoolisme parmi les femmes a augmenté au cours des 30 dernières années. On estime qu’au niveau mondial 237 millions d’hommes et 46 millions de femmes souffrent de troubles liés à la consommation d’alcool. L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée en population générale adulte et la plus consommée à l’âge de 17 ans.

L’usage nocif de l’alcool entraine dans le monde 3,3 millions de décès chaque année soit 5,9% des décès. Cet usage nocif est un facteur étiologique de plus 200 maladies et traumatismes.

Au Burkina Faso, les maladies non transmissibles constituent un réel problème de santé publique et est tributaire de la consommation de l’alcool. Une enquête en 2013 sur la consommation de l’alcool chez des sujets de 25 à 64 ans révèle que la prévalence de la consommation d’alcool est de 27,3% chez les de jeunes de 25- 64 ans avec une moyenne d’âge à la première consommation d’alcool de 14 ans. La prévalence de la consommation d’alcool chez les hommes (31,0%) est plus élevée que chez les femmes (24,2%).

Aussi, elle démontre que le taux de consommation d’alcool augmente avec l’âge, il est de 21,8% chez les 25 à 34 ans contre 35,9% chez les 55 à 64 ans.

2-Présentation

L’alcool se présente essentiellement sous la forme liquide. Ainsi, la Bière, le whisky, la vodka, le rhum, le pastis, le champagne, le vin… toutes ces boissons contiennent la même molécule, appelée éthanol ou alcool pur.

En générale, la consommation moyenne correspond à la prise d’une quantité moyenne d’alcool pur comprise entre 40 g et 59,9 g par jour soit 4 à 6 verres standards pour les hommes et entre 20 g et 39,9 g soit 2 à 4 verres standards pour les femmes.

On peut faire mention d’un niveau inférieur qui est celui de la faible consommation. Elle correspond à la prise d’une quantité moyenne d’alcool pur inférieure à 40 g par jour pour les hommes et inférieure à 20 g pour les femmes.

Il faut noter qu’un verre ou une coupe de vin correspond à un verre standard d’alcool, une bouteille de bière de 33 cl correspond à un verre standard d’alcool, un ballon (boule) d’alcool fort correspond à un verre standard d’alcool, une calebasse de bière de mil (dolo) correspond à un verre standard d’alcool, et une calebassée de vin de palm ou de bandji correspond à un verre standard d’alcool. Il appartient à tout un chacun d’auto réguler sa consommation pour ne pas dépasser sa limite

3-Mécanisme d’action

L’éthanol, principe actif de l’alcool, altère les différentes parties de la cellule entrainant un dysfonctionnement des différents organes du corps.

 L’alcool est donc un poison pour plusieurs types de cellules humaines. En faible quantité, l’alcool inhibe l’activité de ces cellules. À des doses élevées, l’alcool peut les tuer. L’alcool   agit comme un dépresseur du système nerveux – il exerce l’effet chimique opposé d’un médicament antidépresseur. Néanmoins, parce que l’alcool diminue l’activité dans la partie du cerveau qui maîtrise et inhibe les comportements, la plupart des gens trouvent que cet effet est agréable lorsqu’ils consomment une quantité modérée d’alcool.

Lorsque l’alcool est consommé à des doses plus élevées, il devient vite évident que c’est une substance toxique. Les principaux symptômes de cette intoxication sont des vomissements, la stupeur, les changements du comportement et une altération importante du système nerveux central, puis une déshydratation et un mal de tête. À doses élevées, l’alcool peut tuer parce qu’il supprime la fonction respiratoire ou la fonction cardiaque.

Même à des doses non létales, l’alcool peut aussi causer la mort. C’est ce qui se produit avec la pneumonie de déglutition quand les personnes profondément endormies après une nuit de beuverie s’étouffent lorsque leurs vomissements sont inhalés dans les poumons. Dans des conditions normales, le réflexe pharyngé prévient l’aspiration des vomissements, mais lorsque le système nerveux est déprimé, ce réflexe ne fonctionne pas normalement.

Par ailleurs, une personne qui consomme de l’alcool alors qu’elle est à jeun risque de faire une crise d’hypoglycémie, c’est-à-dire que l’alcool provoque une brusque chute du taux de sucre dans le sang. Des symptômes neurologiques tels que la stupeur ou un comportement anormal apparaissent et, dans des cas graves, un coma ou des convulsions. Une personne à jeun depuis relativement longtemps risque donc de se retrouver à l’hôpital en raison de cette hypoglycémie même si son taux d’alcool éthylique dans le sang est inférieur à la limite permise pour conduire un véhicule. Cette situation est particulièrement dangereuse pour une personne atteinte de diabète et prenant de l’insuline pour abaisser son taux de sucre sanguin.

4-Effets

4-1-Effets recherchés

  • Excitation à faible dose et sédation à forte dose
  • Anxiolytique, anti-stress

Consommé à faibles doses, l’alcool procure une sensation de détente, d’euphorie, voire d’excitation. Il désinhibe et aide à s’affranchir de sa timidité. Il libère la parole et contribue à lâcher-prise. Les réflexes commencent à diminuer.

4-2-Conséquences néfastes

Quand la dépendance s’installe, les conséquences néfastes sont nombreuses et touchent toutes les sphères de la vie du buveur. L’état de santé se dégrade tant sur le plan physique que psychologique. Les relations avec les proches sont perturbées et la vie professionnelle peut également être touchée. Toutes ces difficultés ne font souvent qu’accroître le mal-être qui a précédé la dépendance et peuvent conduire à des situations de rupture familiale et/ou professionnelle et de nombreuses maladies comme expliquées dans son mécanisme.

5-Comment reconnaitre la dépendance à l’alcool

La plupart des personnes savent fort bien si elles maîtrisent leur consommation d’alcool ou si c’est l’alcool qui contrôle leur vie. Lorsqu’une personne se sent coupable au sujet de sa consommation d’alcool, il y a de fortes chances qu’elle ait un problème d’alcool.

Voici d’autres signes de dépendance à l’alcool :

  • Éprouver de la contrariété quand quelqu’un suggère de moins boire ;
  • Consommer de l’alcool même lorsque les conséquences pourraient être néfastes (par ex. au travail) ;
  • Prendre de l’alcool le matin pour faire face à la journée ;
  • Boire souvent plus qu’on l’a prévu lors de réunions sociales ;
  • Cacher des bouteilles d’alcool à la maison ou au travail ;
  • Boire seul ou en cachette ;
  • Ressentir du désintérêt à l’égard des activités et des loisirs qui procuraient du plaisir.

Si vous croyez que vous courez un risque de dépendance à l’alcool, ou si c’est le cas pour une personne qui vous est chère, obtenez de l’aide

6-Conseils pour éviter ou en cas de consommation

Si tu n’as jamais consommé l’alcool

  • Abstiens-toi de toute consommation d’alcool
  • Recherche des informations sur les conséquences de l’usage de l’alcool
  • Ne pas avoir d’amis consommateurs d’alcool
  • Parle des conséquences néfastes à ceux qui voudront te convaincre de consommer

Si tu consommes occasionnellement l’alcool

  • Arrête totalement de consommer l’alcool
  • Recherche des informations sur les conséquences de l’usage d’alcool
  • Trouve-toi des amis non consommateurs
  • Parle des conséquences néfastes à ceux qui voudront te convaincre de reconsommer

Si vous avez une addiction à l’alcool

  • Essaie d’arrêter ou de réduire ta consommation d’alcool
  • Recherche des informations sur les conséquences de l’usage d’alcool
  • Demande de l’aide à un spécialiste pour un sevrage
  • Sachez qu’il existe diverses interventions efficaces pour traiter l’alcoolisme. Certaines personnes seront en mesure de modifier ou de cesser leur consommation d’alcool après qu’une personne en qui elles ont confiance ait mentionné les effets dévastateurs de leur comportement. Malheureusement, les interventions de la famille et des amis ne suffisent que dans une minorité de cas.
  • Consultez votre professionnel des soins de santé pour savoir quels types de services sont disponibles.
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